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un bûcheron ou un charpentier fait retomber sa hache à une épaisseur de cheveu près à la place visée sur la souche, peuvent être cités comme exemple ; et il n’est pas de sens ou d’organe qui ne soit capable d’œuvre excellente.

Les hommes aiment à s’étonner, et c’est là le germe de nos sciences ; et telle est l’orientation de notre époque vers les choses mécaniques, si récentes sont nos meilleures inventions, que l’usage n’a pas émoussé la joie et l’orgueil qu’elles nous inspirent ; nous plaignons nos pères d’être morts avant la découverte de la vapeur et du galvanisme, de l’éther sulfurique et des télégraphes sous-marins, de la photographie et du spectroscope, comme si on leur avait dérobé la moitié de leurs prérogatives humaines. Ces inventions ouvrent largement les portes d’un avenir qui promet de rendre le monde plastique, et d’élever la vie humaine de sa condition misérable à une aisance et un pouvoir divins.

Assurément, notre siècle a hérité de découvertes qui ne sont pas à dédaigner. Nous avions le compas, l’imprimerie, les montres, l’hélice, le baromètre, le télescope. Cependant, on y ajoute tant d’inventions que la vie semble presque renouvelée ; Leibnitz disait que s’il comptait tout ce que les mathématiciens avaient fait depuis le commencement du monde jusqu’à Newton, et ce que Newton avait fait, sa part représenterait la meilleure moitié ; de même, on pourrait dire que les inventions de ces cinquante dernières années contre-balancent celles des cinquante siècles précédents. Car la vaste production et les multiples applications du fer sont choses nouvelles ; les ustensiles ordinaires et indispensables de la