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ainsi que toutes les personnes naturelles, il représente la Nature autant qu’eux.

Cette droite manière d’être que nous admirons chez les animaux et les jeunes enfants lui appartient en propre, appartient au chasseur, au marin — à l’homme qui vit en présence de la Nature. Les villes forcent la croissance, rendent les hommes causeurs et divertissants, mais les rendent artificiels. Ce qui a pour nous de l’intérêt, c’est le naturel[1] de chacun, son mérite constitutif. C’est toujours une surprise, attachante et aimable ; nous ne pouvons nous rassasier de le connaître, et de savoir quelque chose de lui ; et c’est cette vertu que la communion avec la Nature entretient et conserve.


  1. En français, dans le texte.