de la batterie électrique, dépassent toute mesure mécanique, et il lui faut beaucoup de temps pour en comprendre les différentes parties et le fonctionnement. Cette pompe « n’avale » jamais ; cette machine ne sort jamais de ses engrenages ; la chaudière et les pistons, les roues et les bandes ne s’usent jamais, mais se réparent d’eux-mêmes.
Quels sont les serviteurs du fermier ? Ce ne sont ni les Irlandais, ni les coolies, mais la Géologie et la Chimie, les mètres carrés d’air, l’eau, le ruisseau, l’éclair du nuage, les trous que font les vers, les sillons que creuse la gelée. Longtemps avant qu’il fût né, le soleil des siècles décomposait les rocs, amollissait ses terres, les imprégnait de lumière et de chaleur, les couvrait d’un tissu végétal, puis de forêts, et accumulait la mousse des marais, dont les débris forment la tourbe de ses prés.
La science a montré les grands cycles dans lesquels la nature travaille, la manière dont les plantes marines répondent aux besoins des animaux marins, comment les plantes terrestres fournissent l’oxygène que les animaux consument, et les animaux le carbone que les plantes absorbent. Ces opérations sont incessantes. La Nature travaille d’après ce principe : tous pour chacun et chacun pour tous. La pression exercée sur un point a son contre-coup sur chacune des arches et chacun des fondements de l’édifice. Il règne une solidarité parfaite. Vous ne pouvez détacher un atome de ce qui y est adhérent, arracher de lui l’électricité, la force de gravitation, les affinités chimiques, ou les rapports avec la lumière et la chaleur, et laisser l’atome nu. Non, il porte avec lui ses liens universels.