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trop caractérisé pour être ramenée à de telles généralités.
À la vérité, tant que l’on était réduit aux seuls Poèmes et qu’on ne possédait aucun document sur la jeunesse de Leconte de Lisle, il était bien difficile qu’on aboutît. Mais voici précisément que, depuis quelques années, les documents ont été révélés très nombreux ; une étude beaucoup plus complète est devenue possible[1].
Le caractère particulier de ce travail-ci sera donc, grâce à ces documents nouveaux, d’être en partie historique, biographique peut on dire, et de tenir compte de la distinction des époques. On verra que c’est à cette méthode, adoptée dès le début, qu’est
- ↑ Quant aux documents utilisés pour la première fois dans cette étude-ci, il n’y en a que très peu. Aucun qui soit entièrement inédit, c’est-à-dire tiré d’un manuscrit ; mais il y a de petits écrits de Leconte de Lisle qui ont été publiés dans des revues et qui, n’ayant encore été cités par personne, peuvent être considérés comme inconnus : de ceux là, on trouvera ici deux d’une certaine importance, les Ascètes de 1846 et Phalya-Mani, plus, dans la bibliographie, l’indication de trois sonnets. Une foule d’éclaircissements utiles ont aussi été fournis par des variantes du texte des Poèmes, inutilisées jusqu’ici. On trouvera enfin à la bibliographie des données chronologiques sur l’œuvre, dues au dépouillement de quelques revues, en particulier de la Revue contemporaine. Quelques-unes m’ont servi ; d’autres pourront servir à qui traitera un autre sujet relatif à Leconte de Lisle. Une Table chronologique complète serait un travail d’une grande utilité.
