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Et, se dressant sur la pointe des pieds, lâchant les deux coins de sa robe qu’elle tenait relevée, elle fit rouler devant l’aveugle, sur la table de pierre, une moisson de roses rouges.

Stéphane, évitant le regard de la jeune femme obstinément fixé sur lui, était venu s’asseoir sur le banc, à côté du peintre.

Celui-ci avait pris la main de Suzanne dans les siennes :

— Merci, dit-il.

Et, saisissant les roses par poignées, il les respirait, avec un sourire reconnaissant.

Suzanne avait gardé une fleur sous son corsage. Elle la retira, froissée et tiédie, de sa poitrine, et s’approchant de Stéphane qui dé-