Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/81

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Le cinq ! Voilà bientôt un mois que je suis plongé dans cette nuit épaisse. Un peintre, un peintre aveugle ! Conçois-tu rien de plus affreux, mon cher enfant !

Ce sens dont je suis privé, c’était la source de toutes mes émotions, de toutes mes joies…, c’était ma vie entière ! Ah ! je suis frappé plus sûrement que si l’on m’avait enfoncé un couteau dans le cœur.

Des larmes brillaient dans ses yeux éteints.

— Je veux me résigner cependant, continua-t-il. L’homme n’a jamais le droit de maudire et de désespérer. C’est bien le moins que je ne vous attriste pas tous par mes plaintes, par ma lâcheté… On est si bon pour