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têtes le vert tendre de ses jeunes pousses. Derrière eux, monte en pente douce un jardin d’aspect un peu abandonné, avec des herbes folles dans les chemins, mais dont la mélancolie, égayée par les gazouillis des pinsons et des mésanges, est toute parfumée de lilas et de roses.

— Parle, Stéphane, dit d’une voix grave et douce le plus âgé des deux hommes, parle. J’aime à t’entendre. Après tant de jours de pluie, voici notre premier jour de printemps. Je me sens tout réchauffé. Décris-moi encore cet admirable paysage que nous avons devant nous.

Et Jacques Roland, que quelques semaines avaient vieilli de dix ans, tournait machinalement ses yeux