Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fraises que mon père a voulu acheter tout à l’heure… Une primeur… Je veux les éplucher moi-même.

Et, arrachant délicatement, mais sans coquetterie aucune, la petite queue verte et déposant les fraises une à une dans une assiette de Saxe :

— Je suis obligée, dit-elle, de passer bien des choses au père Ephrem. Il m’a vue toute petite.

— Et il vous faisait sauter sur ses genoux ?

— Lui ? Oh ! jamais, dit Blanche. Il n’aime pas les enfants.

— Il est complet, dit Daniel, jetant au feu, avec un geste d’impatience, son cigare à demi-consumé.

— Allons, vilain grognon, ne parlons plus de lui. Tenez…

Et, brusquement, choisissant la