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— Tenez, madame, je vous en conjure, au nom de Jacques, mon bienfaiteur et le vôtre, au nom de Jacques que nous aimons tous deux, ne soyez pas mauvaise. Ne jouez pas avec moi ce jeu terrible. Près de vous, je suis lâche, vous le savez… Aidez-moi. Cet aveu coupable qui m’est échappé au moment du départ, oubliez-le… comme je l’oublie. Soyez mon amie… Soyez ma sœur.

— Qu’est-ce qui vous prend ? dit Suzanne, toujours avec le même sourire. À quoi bon ces phrases de mélodrame ? Soyons bons amis, je ne demande pas mieux. Tenez, asseyez-vous là, et contez-moi votre voyage.

Elle désignait à Stéphane une place auprès d’elle sur le divan. Il