Page:Elzéar - La Femme de Roland, 1882.djvu/28

Cette page a été validée par deux contributeurs.

faire donner la croix à Besnard. Un vrai, un grand talent méconnu. Il y a un peu de sa faute aussi. Besnard est un farouche.

— Un farouche, dit Stéphane, qui tient beaucoup au ruban rouge…

— Ah ! dame ! tu comprends, tout est relatif. Tu sais fort bien que, si l’indépendance était bannie du reste de la terre, ce n’est pas chez les peintres que tu aurais chance de la retrouver. Le ministre décorera Besnard, ou il dira pourquoi. Au revoir… à tout à l’heure. Pendant ce temps, Stéphane, tu raconteras tes voyages à ma femme.

— Pardon, dit Suzanne, qui avait tenu ses yeux obstinément fixés sur le jeune homme, sans parvenir une