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péniblement, pièce à pièce, le corps que j’avais rêvé. Tandis qu’avec toi… ma Suzanne au bain a été mon premier bon tableau. Et le public, si absurde qu’il soit, s’en est bien aperçu.
— N’a-t-on pas reproché à ta Suzanne de manquer de naïveté ? dit-elle avec un petit rire.
— Bah ! reprit Jacques, selon ton caprice, tu ressembles à une Vierge ou à une bacchante. C’est ce qui fait l’étrange pouvoir de ta beauté.
— Je reprends la pose, dit Suzanne, laissant retomber sa tête en arrière.
Jacques retourna à son chevalet. Du bout de ses pinceaux, il effleurait sur la toile l’arc souriant des lèvres, et la courbure pleine et suave