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été facile de retrouver sur les traits des autres personnages de cette histoire les traces d’une cruelle insomnie. Stéphane était dévoré par le remords. Suzanne, incapable de comprendre ce sentiment, avait passé la nuit entière à mordre son oreiller, dans une rage muette, persuadée que son amant d’un soir ne la repoussait que parce qu’il voulait épouser Blanche. Enfin, Daniel et la jeune fille étaient en proie à toutes les tortures de l’amour malheureux.

Dès sept heures du matin, Blanche était debout. Elle alla s’asseoir seule, au pied du grand marronnier, sur la terrasse. Il lui semblait qu’elle étouffait dans sa chambre. Là, dehors, rafraîchie par l’air matinal,