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— Que vous êtes enfant ! dit-elle, jetant un regard cruel sur les tempes grisonnantes de l’artiste.

Tel était l’aspect que présentait ce jour-là le ménage de Jacques Roland.

— Suzanne, dit le peintre d’une voix caressante, où semblaient réunies la tendresse d’un amant et celle d’un père, tu n’es pas fatiguée ?

— Non, répondit-elle, accoudée sur son bras nu. Je suis bien ainsi. Je songe. Es-tu content ?

— Oui. Il y a un peu de toi sur ma toile. Ce sera peut-être ma meilleure œuvre. Veux-tu voir ?

— Plus tard, dit-elle. Quand ce sera fini.

— Ah ! dit Jacques, quand c’est toi que je fais, je suis toujours sûr