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encens amoureux, vanillé, auquel se mêlait la senteur poivrée des belles-de-nuit déjà entr’ouvertes, qui rappelait au jeune homme éperdu celle des cheveux de Suzanne.

Allait-il être lâche encore ?

Suzanne ne parlait plus. Brusquement, avec un joli sourire pervers, elle jeta ses bras autour de son cou.

Par un effort suprême de sa volonté, Stéphane évoqua la douce et confiante figure de son bienfaiteur. Il lui sembla que cette pâle tête sans regard se dressait tout à coup entre Suzanne et lui.

Il poussa un cri, saisit les poignets délicats de la jeune femme et, la repoussant d’un geste brutal, il s’enfuit vers la maison comme un enfant effrayé.