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C’était un parti pris chez Jacques Roland de ne peindre qu’avec le soleil éclairant crûment ses modèles. Aussi s’était-il fait bâtir, vers les sommets du quartier de l’Europe, un atelier franchement exposé au sud-ouest, donnant sur un grand jardin, où la lumière pénétrait librement à partir de dix heures du matin.

Le modèle tournait le dos à la clarté. La chevelure projetait sur le front une ombre chaude, qui faisait ressortir les grands yeux, vert d’océan, noyés dans un rêve alangui, tandis que les lèvres écarlates s’entr’ouvraient avec une volupté souriante. Le buste, émergeant d’une draperie fauve, qui rappelait le ton des cheveux, arborait une