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étude n’était donc plus un simple objet de curiosité : d’où viennent-elles ? ont-elles pu vivre dans notre climat ? ont-elles pu y être transportées ? vivent-elles encore ailleurs ? Toutes ces grandes questions ne pouvaient être résolues qu’après qu’on les aurait toutes examinées une à une. Cette recherche devait d’autant plus tenter M. de Lamarck, que le bassin de Paris est peut-être celui de tout l’univers où le plus grand nombre de ces productions est accumulé sur un plus petit espace. À Grignon, seulement dans quelques toises carrées, on a recueilli plus de six cents espèces différentes de coquillages.

M. de Lamarck procéda à cet examen avec la profonde connaissance qu’il avait acquise des coquilles vivantes ; de bonnes figures, des descriptions soignées, firent en quelque sorte reparaître dans le monde ces êtres sortis de la vie depuis tant de siècles[1].

C’est ainsi que M. de Lamarck reprenant des occupations analogues à celles qui avaient fait sa première réputation,

  1. Mémoire sur les fossiles des environs de Paris, comprenant la détermination des espèces qui appartiennent aux animaux marins sans vertèbres, et dont la plupart sont figurés dans la collection des vélins du Muséum.

    Ce Mémoire, commencé dans les Annales du Muséum, tome 1, et continué dans les tomes suivants, n’a jamais été terminé. On en a tiré, dans cet état d’imperfection, des exemplaires à part.

    Recueil de planches de coquilles fossiles des environs de Paris, avec leurs explications. 1 vol. in-4o, Paris, 1823.

    Ce sont les planches relatives au Mémoire précédent.