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Aux tems où la liberté faisait éclore le Génie, sous le ciel sans nuage de la Grèce qui sût unir aux exploits guerriers les beaux arts et la philosophie, l’on célébrait également la mémoire de ceux qui défendirent l’état, et celle des sages qui l’éclairèrent. Dans le céramique, au milieu des tombes des citoyens qui avaient servi la patrie, s’élevait une tribune d’où l’on vit Periclès et plus tard Démosthènes faire aux mânes des guerriers ces derniers adieux si touchans chez les anciens et leur promettre au nom de la gloire l’immortalité.

Avec moins d’appareil, les disciples des philosophes racontaient aux peuples l’histoires de leurs maîtres, et la vie de l’homme de bien devenait son plus bel éloge.

Dans nos états modernes, un usage si noble disparut. Lorsque les hommes ne savent que manier le fer, obéir à un maître, et opprimer des misérables, la force et la puissance furent