Page:Eloge de Blaise Pascal n°4 - Blaise Pascal naquit à Clermont en 1623 - FR-631136102.pdf/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les préserver du vice, et disait que la charité était la première des vertus.

À dix neuf ans Blaise inventa la fameuse machine arithmétique qui porta son nom. cette découverte ingénieuse lui couta de grands efforts, surtout pour faire comprendre les combinaisons des rouages aux ouvriers chargés de l'executer. ce travail opiniatre et forcé commença d'affaiblir sa constitution phisique : depuis ce temps sa santé dépérissait visiblement ; mais cet état de souffrances ne l'empêcha pas de remplir ses journées comme il l'avait fait jusqu'alors. il rectifia les découvertes de galilée sur la pesanteur de l'air, changea toutes ses conjectures en démonstrations évidentes ; et c'était un grand mérite de perfectionner les découvertes du philosophe florentin, lui qui lisait dans le ciel et immortalisa le nom des ses princes en le donnant aux astres qu'il connut le premier. jamais on ne vit un esprit plus vaste et plus orné chez un homme aussi simple ; mais ses yeux qui avaient découvert tant de merveilles s'éteignirent avant la mort comme ceux d'homère, de milton, de Delille!!

Descartes voulut ravir à Pascal la gloire d'avoir calculé la pesanteur de l'air ; mais tout le monde sait que cette expérience se fit au puy-de-dôme par notre savant compatriote, celui que notre pays s'enorgueilli d'avoir vu naître! il était lié d'amitié avec le célèbre Leibniz, mathématicien philosophe et jurisconsulte qui puisa dans les ouvrages de Pascal tous les secrets de la géométrie. Leibniz avait l'esprit universel : c'était plusieurs savans dans le même homme. le roi d'angleterre l'appelait son dictionnaire vivant.

Les grands talens sont rares dans tous