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furent employés à remplir les devoirs divins !

Il s’adonna alors à l’écriture des pères, à la morale chrétienne : cette instruction lui fournit les matériaux d’un ouvrage parfait qu’il ne put achever. les pensées sublimes que nous avons de lui n’en sont qu’une ébauche, il se proposait de prendre la défense de la religion, de la comparer à la philosophie et de prouver sa supériorité d’une façon manifeste. dans les fragmens qu’il en a laissés, on voit quelque chose de son grand dessein, et l’église doit regretter qu’il ne soit point achevé.

L’abaye[sic] port-royal qui s’était élevée à une réputation de vertu et de régularité ; soigneuse d’augmenter sa gloire, recevait dans une maison attenante des hommes émminens en savoir, en piété qui, dégoutés du monde, venaient chercher au désert le recueillement et la tranquillité, tels étaient Pascal, Saci, nicole et lancelot. l’occupation de ces illustres solitaires était l’instruction de la jeunesse : ce fut l’école de l’auteur d’athalie de ce génie immortel qui dépassa Corneille et enseigna Voltaire. Pascal faisait le charme de cette intimité il y développait des vérités toujours nouvelles ; et la facilité avec laquelle on les voyait naître chez lui faisait regretter les peines qu’elles avaient déjà coutées. tout cequi[sic] embarassait les autres géomêtres était dans sa bouche d’une brièveté, d’une simplicité qui le rendait presque suspect. il écrivit alors sur l’opinion des peuples, sur la morale, sur la philosophie et la littérature ; il disserta sur Epictète et sur montaigne, donna la connaissance