Page:Eloge de Blaise Pascal n°3 - Il faut non seulement aimer la Vérité - FR-631136102.pdf/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’ardeur de Pascal s’enflamme. Chaque jour nouvelles recherches, chaque jour nouveau succès. Il en était déjà à tracer la 32ème proposition du premier livre de la Géométrie d’Euclide, lorsque le hasard conduisit son père dans sa chambre.

On conçoit aisément la position du père à la vue de tant de travaux. L’étonnement, l’admiration, la joye s’emparent tour à tour de son âme, il ne peut ni louer ni blâmer, enfin hors de lui-même, il s’échappe, et c’est au milieu de ses amis qu’il court se féliciter des beaux résultats de la désobéissance de son fils.

Dès lors Pascal pût se livrer sans contrainte à son penchant naturel pour l’étude des mathématiques. On lui donna tous les ouvrages qui avaient paru jusques là, bientôt il égala ses maîtres et son ambition fut de les dépasser. Il livra en effet au public en peu d’années plusieurs traités qui furent très estimés et dont quelques uns n’ont pas peu servi aux belles découvertes de Newton. À dix-neuf ans il avait composé une machine arithmétique avec laquelle on résolvait en peu d’instants une infinité de