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Dieu, dit pascal, qui dispose de toute chose avec douceur est de mettre la religion dans l’esprit par la raison et dans le cœur par la grâce ; mais de vouloir la mettre dans le cœur et dans l’esprit par la force et par la menace, ce n’est pas y mettre la religion mais la terreur. commencez par plaindre les incrédules ils sont assez malheureux, il ne faudrait les injurier qu’au cas que cela servit, mais cela leur nuit. »

les pensées sur l’homme sont en petit nombre, mais d’une profondeur effrayante. jamais sous aucun pinceau nous ne fumes ni aussi grands ni aussi misérables. ici l’homme est au dessus de tous les êtres : la faculté de penser fait sa dignité, sa supériorité, l’univers viendrait à l’écraser, qu’il serait encore supérieur à l’univers parce qu’il aurait l’idée de la défaite. là l’homme est la dernière des créatures par sa faiblesse, ses passions, la mort qu’il ne peut éviter ; c’est un ver de terre qui veut tout connaître, tout mesurer, et qu’un souffle fait rentrer dans la poussière. enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature se demande l’étonnant philosophe et aussitôt il le définit « un néant à l’égard de l’infini, un tout à l’égard du néant, un milieu entre rien et tout »