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n’est-ce pas déjà trop qu’un funeste point d’honneur nous porte souvent et pour la plus légère offense à donner loyalement la mort à celui qui fut peut-être notre ami, sans qu’on nous enseigne qu’on peut encore consciencieusement le faire tomber sous ses coups, non pas il est vrai en trahison, mais en xxx cachette, et même ce qui est horrible après une réconciliation pourvu qu’elle n’ait pas amené une amitié bien étroite. arctior amicitia, comme s’il existait pour l’homme loyal d’autres moyens de venger une injure que de la pardonner, ou s’il lui faut du sang que d’attaquer de front son ennemi ! comment des religieux ont-ils pu admettre et défendre à outrance des maximes si étranges ? ô mes concitoyens gardons-nous bien de livrer de nouveau notre patrie en de telles mains ! il est d’autres moyens plus xxx purs d’adresser nos prières à la divinité : chérissons je le veux comme vous l’homme vertueux et désintéressé qui se consacre au service des autels, qui se montre dans ses discours, dans ses écrits le digne organe d’un Dieu de paix et de Clémence, qui devient par la bienfaisance l’ami du pauvre, par la douceur le consolateur du malheureux, mais