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épouse et lui rendrait le foyer charmant, plus charmant que celui du squire ne l’avait jamais été, et il lui serait facile, lorsqu’elle serait toujours près de lui, de rejeter ces sottes habitudes qui n’étaient point des plaisirs, mais seulement une manière fiévreuse de tromper le désœuvrement. Godfrey, dont les goûts étaient par nature essentiellement domestiques, avait été élevé dans une demeure où le foyer n’avait pas de sourires, et où les habitudes quotidiennes n’étaient point châtiées par la présence de l’ordre intérieur. Son caractère facile lui avait fait adopter sans résistance le genre de vie de sa famille, mais le besoin de quelque affection tendre et durable, le désir ardent de subir quelque influence qui lui facilitât la recherche du bien-être qu’il préférait, rendaient, à ses yeux, la propreté, la pureté, le bon ordre et la libéralité de la maison de Lammeter, — ensoleillée par le sourire de Nancy, — semblables à ces heures fraîches et brillantes du matin, où les tentations sommeillent, et laissent l’oreille ouverte à la voix du bon ange qui invite au travail, à la sobriété et à la paix. Et cependant, l’espérance de ce paradis n’avait point suffi pour le sauver des errements qui l’en excluaient pour toujours. Au lieu de tenir d’une main ferme la solide corde de soie, au moyen de laquelle Nancy l’aurait amené sain et sauf sur les rivages verdoyants où la marche devenait facile et assurée, il s’était laissé entraîner en arrière, au milieu de la fange et la vase, et là, il était inutile de se