— Peu importe, » dit Dunsey, hochant la tête de côté, tandis qu’il regardait par la fenêtre, « Il me serait très agréable de partir en votre compagnie : vous êtes un frère si beau, et nous avons toujours tant aimé à nous quereller,… je ne saurais que devenir sans vous. Mais vous préférez que nous restions tous deux à la maison, je le sais. Par conséquent, vous vous arrangerez de façon à trouver cette petite somme d’argent, et je vais vous dire au revoir, bien que je regrette de vous quitter. »
Dunstan s’en allait ; mais Godfrey s’élança après lui et le saisit par le bras, en disant avec un juron :
« Je vous dis que je n’ai pas d’argent,… que je ne puis pas me procurer d’argent.
— Empruntez-en au vieux Kimble.
— Je vous dis qu’il ne veut plus m’en prêter, et je ne lui en demanderai pas.
— Eh bien, alors, vendez Éclair.
— Oui, c’est facile à dire. Il me faut l’argent immédiatement.
— Eh bien, vous n’avez qu’à le monter à la chasse demain, Bryce et Keating y seront certainement. On vous fera plus d’une offre.
— C’est cela, et je reviendrai à la maison à huit heures du soir, couvert d’éclaboussures jusqu’au menton. Je vais au bal que Mme Osgood donne à l’occasion de sa fête.
— Ah ! ah ! dit Dunsey, tournant la tête de côté, et essayant de parler d’une petite voix flûtée. Et la gen-