égard, peut-être que les hommes les plus sages ne pourraient guère faire plus qu’exprimer en meilleurs termes le principe de Nancy. Seulement, les conditions qui la portaient à considérer comme manifeste qu’une chose ne devait pas être, dépendaient chez elle d’une façon très particulière de penser. Elle eût renoncé à acheter quelque chose dans un endroit déterminé, si trois fois de suite la pluie ou quelque autre cause envoyée du ciel y avait mis obstacle ; et elle se serait attendue à voir la fracture d’un membre ou une autre grande infortune affliger une personne qui eût persisté malgré de tels indices.
« Mais qu’est-ce qui vous autorise à croire que l’enfant tournerait mal ? disait Godfrey, en faisant ses représentations. Elle a prospéré chez le tisserand tout autant qu’un enfant peut prospérer ; et lui, il l’a bien adoptée. Il n’y a pas d’autre petite fille dans tout le village qui soit aussi jolie qu’elle, ou qui soit plus convenable pour le sort que nous serions à morne de lui donner. Où donc trouver la probabilité qu’elle serait une malédiction pour qui que ce fût ?
— Oui, mon cher Godfrey, » répondait Nancy, assise les mains étroitement jointes, et exprimant ses regrets par l’ardente affection de son regard, « il est possible que l’enfant ne tourne pas mal chez le tisserand, mais aussi, lui, il n’est pas allé la chercher comme nous le ferions. Ce sera mal, je le sens, j’en suis sûre. Ne vous souvenez-vous pas de ce que cette dame que nous avons rencontrée aux