pu lui montrer à écurer, à raccommoder, à tricoter et toute autre chose. Seulement, je puis enseigner cela à cette petite fille, maître Marner, lorsqu’elle sera assez grande.
— Mais ce sera ma petite, à moi, dit Marner, assez vivement. Elle ne sera pas à d’autres.
— Non, pour sûr ; vous aurez le droit de l’avoir, si vous êtes un père pour elle, et si vous l’élevez en conséquence. Cependant, ajouta Dolly, arrivant à un point qu’elle avait auparavant résolu de toucher, il vous faut l’élever comme les enfants des gens baptisés, la mener à l’église, et lui faire apprendre son catéchisme. Mon petit Aaron peut le répéter parfaitement : il vous récite le « Je crois en Dieu », et tout le reste, ainsi que « Ne pas nuire à son prochain par paroles ou par actions », exactement comme s’il était l’enfant de chœur. Voilà ce que vous devez faire, maître Marner, si vous voulez remplir votre devoir envers la petite orpheline. »
Le pâle visage de Marner rougit subitement sous l’influence d’une nouvelle anxiété. Son esprit était trop préoccupé d’essayer de donner quelque interprétation définie aux paroles de Dolly, pour qu’il songeât à lui répondre.
« C’est mon opinion, continua-t-elle, que cette pauvre petite créature n’a jamais été baptisée, et il n’est que raisonnable d’avertir le pasteur. Au cas où vous n’y feriez aucune objection, j’en parlerais à M. Macey aujourd’hui même. Car, si l’enfant venait