L’entrée de Priscilla, qui se précipita en disant ; « Mon Dieu ! mon Dieu ! mon enfant, voyons cette robe, » enleva à Godfrey l’espoir d’une querelle.
« Je suppose que je dois m’en aller maintenait, dit-il, à Priscilla.
— Cela m’est égal que vous vous en alliez ou que vous restiez, » lui répondit cette franche demoiselle, tout en cherchant quelque chose dans sa poche d’un air affairé.
« Et vous, désirez-vous que je m’en aille ? » fit Godfrey, en regardant Nancy, qui se tenait alors debout d’après l’ordre de Priscilla.
« Comme vous voudrez, » dit Nancy, essayant de recouvrer toute sa première froideur, et abaissant attentivement les yeux sur le rebord de sa robe.
« Alors, je préfère rester, » continua Godfrey, avec la détermination irréfléchie de saisir ce soir-là autant de joie qu’il le pourrait sans s’inquiéter du lendemain.
CHAPITRE XII
Tandis que Godfrey Cass buvait à pleines gorgées le doux breuvage de l’oubli en présence de Nancy, et perdait volontairement tout souvenir du lien secret qui, à d’autres moments, le harcelait et le tourmentait jusqu’à l’exaspérer au milieu des rayons