vous ne seriez plus, — pourvu que je pleure beaucoup auparavant ?
— Allons ! allons ! prenez une tasse de thé et retenez votre langue, je vous en prie, » dit la gaie Mme Kimble, éprouvant quelque orgueil d’avoir un mari que la société, en général, devait considérer comme des plus habiles et des plus amusants. Si seulement il n’avait pas été aussi irritable quand il jouait aux cartes !
Tandis que ces personnalités inoffensives, bien mises à l’épreuve déjà, animaient le thé de cette manière, les sons d’un violon se rapprochèrent assez pour qu’on les entendît distinctement. Alors les jeunes gens se regardèrent d’un air sympathique, où se lisait leur impatience de voir le repas se terminer.
« Mais, voilà Salomon dans le vestibule, fit le squire, et il joue mon air favori, il me semble : « le Petit Laboureur aux cheveux blonds »[1]. Il veut nous insinuer que nous ne nous pressons pas assez pour l’entendre jouer. Bob, » ajouta-t-il, appelant son troisième fils, garçon aux grandes jambes qui était à l’autre bout de la salle, « ouvrez la porte, et dites à Salomon d’entrer. Il nous jouera un air ici. »
Bob obéit et Salomon entra, jouant en marchant, car il ne voulait à aucun prix s’arrêter au milieu d’un air.
« Ici, Salomon, dit le squire, d’un ton élevé et
- ↑ The fluxen-headed ploughboy, chanson populaire en Angleterre. (N. du Tr.)