suite de cette instance significative au sujet de Nancy. Effrayé de songer quelle serait la fin de tout cela, au moment où son père aurait, suivant sa coutume, donné l’exemple hospitalier de boire avant et après souper, il ne vit rien de mieux à faire que de se tourner vers Nancy, et de dire avec aussi peu de maladresse que possible :
« Non, je ne le lui ai pas encore demandé, mais j’espère qu’elle acceptera, si quelqu’autre personne ne s’est pas déjà présentée.
— Non, je n’ai pas encore promis, » répondit Nancy tranquillement, bien qu’en rougissant. (Si M. Godfrey fondait quelques espérances sur le consentement de Nancy de danser avec lui, il allait bientôt être détrompé ; mais il n’y avait aucune raison pour qu’elle fût impolie.)
« Alors, j’espère que vous n’avez aucune objection à danser avec moi, » reprit Godfrey, commençant à ne plus se rendre compte qu’il y avait quelque chose de gênant dans cet arrangement.
« Non, aucune objection, » répondit Nancy froidement.
« Ah, en vérité ! vous avez de la chance, Godfrey, dit l’oncle Kimble. Mais vous êtes mon filleul ; c’est pourquoi je ne veux pas vous couper l’herbe sous le pied. Autrement, je ne suis pas si vieux, n’est-ce pas, ma chère ? continua-t-il, comme il revenait auprès de sa femme en sautillant légèrement. Cela ne vous ferait rien si j’en prenais une seconde, après que