lent dans la vieille société de Raveloe, l’amour révérencieux a une politesse particulière qu’il enseigne aux hommes dont l’instruction est défectueuse à d’autres égards. Mais le squire avait peine à supporter que son fils se montrât un aussi triste galant. À cette heure avancée de la journée, il était toujours de meilleure humeur que nous ne l’avons vu au déjeuner, et il se sentait tout à fait heureux d’accomplir le devoir héréditaire dans sa famille, de se poser en protecteur bruyant et jovial. La grande tabatière d’argent était en activité de service, et, de temps eu temps, offerte invariablement à tous ses voisins, quel que pût être le nombre de fois qu’ils eussent déjà refusé cette faveur. Jusqu’ici, le squire n’avait souhaité la bienvenue d’une façon signalée qu’aux chefs des familles, à leur arrivée ; mais toujours, à mesure que la soirée s’avançait, son hospitalité rayonnait avec plus d’ampleur, — jusqu’à ce qu’il eût tapé sur le dos des plus jeunes convives, et manifesté la joie particulière que leur présence lui procurait. Il croyait fermement que ceux-ci devaient se sentir heureux de vivre dans une paroisse où il y avait un homme aussi cordial que le squire Cass pour les inviter chez lui et leur vouloir du bien. Même dans cette première phase de son humeur joviale, il était naturel qu’il désirât suppléer aux imperfections de son fils, en regardant et en parlant pour lui.
« Oui, oui, » commença-t-il, en présentant sa tabatière à M. Lammeter qui, pour la seconde fois, inclina