qu’elles avaient été faites conformément aux vrais principes. Le tout était accompagné de la forte odeur des grogs fumants.
Mais, la réunion du jour de Noël étant purement une réunion de famille, ne représentait point la fête brillante par excellence de la saison à la Maison Rouge. C’était le grand bal de la veille du jour de l’an qui faisait la gloire de l’hospitalité du squire, comme il avait fait celle de l’hospitalité de ses ancêtres depuis un temps immémorial. C’était là l’occasion où tous les membres de la société de Raveloe et de Tarley — soit les anciennes connaissances séparées par de longues routes sillonnées d’ornières, soit les connaissances refroidies par des différends relatifs à la possession de veaux échappés, soit les connaissances qui s’étaient établies par une condescendance intermittente — comptaient se rencontrer et se comporter avec des convenances réciproques. C’était là l’occasion où les belles dames qui venaient en trousse, envoyaient d’avance des caisses contenant quelque chose de plus que leur toilette de bal. La fête, en effet, ne devait pas durer qu’une soirée, à l’instar d’un mesquin divertissement de ville, alors que toutes les provisions de bouche sont mises immédiatement sur la table, et que la literie est insuffisante. La Maison Rouge était approvisionnée comme pour un siège. Quant aux lits de plume disponibles, prêts à être étendus par terre, ils étaient aussi nombreux qu’on pouvait naturellement s’y attendre dans