pour eux là-haut dans le ciel, et ici-bas sur la terre, — quelque chose qu’ils s’appropriaient par leur présence. Ensuite, les fidèles aux visages vermeils s’en retournèrent chez eux à travers le froid noir et piquant, se sentant libres, pendant le reste du jour, de manger, de boire, et de se réjouir, et usant sans crainte de cette liberté chrétienne.
À la réunion de famille chez le squire Cass ce jour-là, personne ne parla de Dunstan, — personne ne regrettait son absence, ou ne craignait qu’elle durât trop longtemps. Le docteur et sa femme, l’oncle et la tante Kimble étaient présents. La conversation annuelle de la fête de Noël eut lieu sans aucune omission. Elle atteignit son point culminant quand M. Kimble raconta ce qu’il avait vu et entendu, à l’époque où il étudiait la médecine dans les hôpitaux de Londres trente ans auparavant, se gardant bien de passer sous silence les anecdotes remarquables concernant sa profession, qu’il avait alors recueillies. Là-dessus suivirent les cartes, avec l’insuccès traditionnel de la tante Kimble pour en fournir une de la même espèce ; puis, l’irascibilité de l’oncle Kimble à propos du trick au whist[1]. Lorsqu’il n’était pas de son côté, il se l’expliquait rarement sans une inspection générale de toutes les levées, pour s’assurer
- ↑ Jeu devenu à la mode en France. On le joue avec 52 cartes qui sont réparties entre 4 joueurs, généralement. Ceux-ci sont deux à deux. Il y a 13 levées. la 7e levée de deux des partenaires est le trick. (N. du Tr.)