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blable à une grange, et sa congrégation consistait en trois riches fermiers et leurs domestiques, à peu près quinze laboureurs et une proportion convenable de femmes et d’enfants. Les riches fermiers le considéraient comme de haute instruction ; mais, si on leur avait demandé des renseignements exacts, ils auraient dit que c’était un « homme à visage maigre, ayant un regard particulier ».

En tout, sept ; nombre charmant pour un dîner, en supposant que chaque unité soit charmante. Pendant le repas M. Fellowes tint le dé de la conversation, qui roula sur les frais de culture et sur l’assolement ; car M. Fellowes et M. Cleves cultivaient leurs terres. M. Ely avait aussi quelques connaissances en agriculture, et même le Rév. Archibald Duke s’y intéressait, vu le champ de pommes de terre qui était en sa possession. Les deux jeunes vicaires parlèrent entre eux pendant cette discussion, qui offrait peu d’intérêt à leurs esprits ; et le transcendant et myope M. Baird sembla écouter avec quelque distraction, connaissant peu de chose aux pommes de terre et à l’assolement, sinon que c’était quelque terme d’agriculture.

« Quelle passion de fermes a lord Watling ! dit M. Fellowes quand on eut enlevé la nappe. J’ai visité avec lui, l’été dernier, sa ferme de Tetterley. C’est un modèle ; une laiterie de premier ordre, des prairies, des champs et de si beaux bâtiments ! Une fantaisie coûteuse toutefois. Il doit y fondre beaucoup d’argent. Il a un grand goût pour le bétail noir, et il envoie tous les ans dans le Nord son vieil ivrogne d’intendant écossais, avec des centaines de livres en poche, pour acheter des animaux de cette couleur.