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ment d’un entier rétablissement. Mais ce corps était si affaibli, son âme si froissée, que la tendresse et les soins les plus attentifs seraient nécessaires. La première chose à faire était d’envoyer des nouvelles à sir Christopher et à lady Cheverel, puis d’appeler sa sœur, aux soins de laquelle il était décidé à remettre Caterina.

Le manoir même, si Tina eût désiré y retourner, aurait été, il le savait, le séjour le moins désirable pour elle en ce moment, chaque chambre, chaque meuble, chaque endroit devant lui rappeler une douleur récente. Si elle habitait pendant quelque temps chez sa douce et aimable sœur, qui avait une maison tranquille et un gentil petit garçon, Tina pourrait se rattacher à la vie et se remettre, du moins en partie, du choc qu’elle avait reçu. Quand il eut écrit ses lettres et fait un déjeuner sommaire, il fut bientôt en selle pour aller à Sloppeter mettre ses lettres à la poste et chercher un médecin à qui il pût confier la cause morale de l’abattement de Caterina.