Page:Eliot - Scenes de la vie du clerge - Barton Gilfil.pdf/278

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et l’objet remue. C’est un oiseau qui étend ses ailes et s’envole en criant. À peine s’il en éprouve un soulagement : la conviction qu’elle est morte ne l’oppresse pas moins lourdement.

Lorsqu’il atteignit le grand étang devant le manoir, il vit M. Bates, avec quelques hommes qui se préparaient déjà à la terrible recherche ; car le jardinier, dans son inquiétude agitée, avait été incapable de renvoyer cela jusqu’à ce qu’on eût reconnu l’inutilité des autres moyens. L’étang ne brillait plus maintenant sous les rayons du soleil ; il paraissait noir et lugubre sous un ciel sombre, comme si ses froides profondeurs renfermaient sans retour les espérances et les joies de Maynard Gilfil.

Une foule de sombres pressentiments remplissaient son esprit. Les volets des fenêtres du manoir étaient tous fermés, et il n’était pas probable que sir Christopher remarquât ce qui se passait au dehors ; mais M. Gilfil sentit qu’on ne pouvait lui cacher longtemps la disparition de Caterina.

L’enquête judiciaire aurait bientôt lieu ; on la demanderait, et alors le baronnet apprendrait la vérité.