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CHAPITRE XVII

La première pensée de Mme Sharp, le jour suivant, fut de se rendre auprès de Caterina, qu’elle n’avait pu voir la veille et qu’elle ne voulait pas abandonner complètement aux soins de Mme Bellamy. À huit heures et demie elle monta chez Tina, dans l’intention bienveillante de lui imposer le repos. Mais, en ouvrant la porte, elle s’aperçut que le lit n’avait pas été défait. Que signifiait cela ? Tina était-elle restée debout toute la nuit et était-elle sortie pour se promener ? La tête de la pauvre fille pouvait avoir reçu quelque atteinte de l’événement de la veille ; trouver le capitaine Wybrow de cette façon ! elle en avait peut-être perdu l’esprit. Mme Sharp regarda avec inquiétude dans l’armoire où Tina mettait son chapeau et son manteau : ils n’y étaient plus ; ainsi elle n’était pas sortie sans être convenablement vêtue. Néanmoins la bonne femme se sentit très alarmée et se hâta d’aller trouver M. Gilfil dans son cabinet d’étude.

« Monsieur Gilfil, lui dit-elle dès qu’elle eut fermé la porte derrière elle, j’ai dans l’esprit de terribles craintes au sujet de miss Sarti.