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CHAPITRE XIII

Le moment redouté arriva le lendemain matin. Caterina, abattue par la souffrance de la nuit dernière, était au salon, copiant quelques listes de charité, quand lady Cheverel entra.

« Tina, dit-elle, sir Christopher vous demande ; allez à la bibliothèque. »

Elle descendit en tremblant. Dès qu’elle entra, sir Christopher, qui était près de sa table à écrire, lui dit : « Venez, petit singe, vous asseoir auprès de moi j’ai quelque chose à vous dire. »

Caterina prit un tabouret et s’assit aux pieds du baronnet. C’était son habitude de s’asseoir ainsi, cela lui permettait de cacher son visage. Elle posa son bras sur le genou de sir Christopher et y appuya sa joue.

« Vous avez l’air abattu ce matin, Tina : qu’avez-vous, hé ?

— Rien, padroncello ; j’ai seulement mal à la tête.

— Pauvre petit singe ! Voyons, cela ferait-il du bien à votre tête si je vous promettais un bon mari, une jolie petite robe de noces et bientôt une maison