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CHAPITRE VIII

Ce soir-là miss Assher parut se conduire avec une hauteur inusitée. Il y avait de l’orage dans l’air. Le capitaine Wybrow parut prendre la chose avec beaucoup d’aisance et sembla disposé à braver sa fiancée, en s’occupant de Caterina plus qu’à l’ordinaire. M. Gilfil l’avait engagée à faire avec lui une partie de dames, lady Assher faisant le piquet de sir Christopher, tandis que miss Assher était en conversation avec lady Cheverel. Anthony, laissé en disponibilité, vint s’appuyer sur la chaise de Caterina, pour suivre le jeu. La jeune fille, oppressée par le souvenir du matin, sentit ses joues s’enflammer et lui dit enfin avec impatience qu’elle le priait de s’éloigner.

Cela se passa sous le regard de miss Assher ; elle vit Caterina rougir en disant quelque chose au capitaine Wybrow, qui s’éloigna. Il y eut aussi une autre personne qui remarqua cet incident et qui s’aperçut aussi que miss Assher observait ce qui se passait. Ce fut M. Gilfil, qui sentit augmenter son inquiétude à l’égard de Caterina.

Le matin suivant, malgré le beau temps, miss Assher refusa de sortir à cheval, et lady Cheverel, s’apercevant qu’il y avait quelque nuage entre les