Page:Eliot - Scenes de la vie du clerge - Barton Gilfil.pdf/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE IV

Trois mois après ces événements, vers la fin d’automne de 1763, les cheminées du manoir de Cheverel fumaient d’une manière inaccoutumée et les domestiques attendaient avec agitation le retour de leur maître et de leur maîtresse absents depuis deux ans. Grand fut l’étonnement de Mme Bellamy, la femme de charge, lorsque M. Warren sortit de la voiture une petite fille aux yeux noirs. Mme Sharp fut heureuse de pouvoir raconter aux principaux domestiques l’histoire de Caterina, agrémentée de nombreux commentaires, tandis qu’ils prenaient ensemble un agréable verre de grog chez la femme de chambre.

Cette chambre eût paru confortable à toute société désirant se réunir pendant une froide soirée de novembre. La cheminée à elle seule faisait tableau ; c’était un large et profond réduit dont le milieu était occupé par un autel de briques peu élevé, d’où les grandes bûches de bois sec envoyaient des myriades d’étincelles dans le noir canal de la cheminée ; sur le devant, le grand entablement de bois portait, habilement sculptée en vieilles lettres anglaises, la devise :