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très bien l’agriculture et que j’y ai été élevée à fond, comme vous pourriez le dire. Il y avait une grand’tante de mon mari qui a dirigé une ferme pendant vingt ans et qui a laissé des legs à tous ses neveux et à toutes ses nièces, et même à mon mari, qui était encore un enfant à naître.

— Bah ! quelque femme de six pieds, qui louchait et avait les épaules pointues, je suppose, un homme en jupon et non une veuve aux joues roses comme vous, madame Hartopp.

— En vérité, Votre Honneur, je n’ai jamais entendu dire qu’elle louchât ; on disait qu’elle aurait pu se remarier à des gens qui n’en voulaient nullement à son argent.

— Bon, bon ; c’est ce que vous pensez toutes : tout homme qui vous regarde a envie de vous épouser et vous aimera d’autant plus que vous avez plus d’enfants et moins de fortune. J’ai de bonnes raisons pour prendre mes décisions et je ne les change jamais. Ce que vous devez faire, c’est de tirer le meilleur parti possible de vos récoltes et de votre train d’agriculture et de chercher quelque petit endroit où vous puissiez vivre, quand vous quitterez les Grands-Fonds. Maintenant, retournez à la chambre de Mme Bellamy, et priez-la de vous donner du thé. »

Mme Hartopp, comprenant au ton de sir Christopher qu’il ne pouvait être ébranlé, le salua profondément et quitta la bibliothèque, tandis que le baronnet, s’asseyant à son pupitre, écrivait la lettre suivante :

« Monsieur Markham,

« Ne faites aucune démarche pour louer le cottage de Crowsfoot ; j’ai l’intention d’y placer la veuve Har-