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murmura lentement, lentement : « Mon cher, cher mari…, vous avez été… très bon pour moi. Vous m’avez… rendue… très heureuse. »

Elle ne dit rien de plus pendant plusieurs heures. La respiration devint de plus en plus difficile, jusqu’à ce que le soir eût fait place à la nuit. À minuit et demi environ elle sembla vouloir essayer de parler, et l’on se pencha vers elle pour entendre.

« Musique…, musique…, ne l’avez-vous pas entendue ? »

Amos, agenouillé près du lit, tenait toujours sa main dans la sienne. Il ne croyait pas à son infortune. C’était un mauvais rêve ! Il ne savait point quand elle était partie. Mais M. Brand, que Mme Hackit avait envoyé chercher avant minuit, pensant que M. Barton pourrait avoir besoin de son secours, s’approcha de lui et dit :

« Elle ne souffre plus, maintenant. Venez, mon cher monsieur, venez avec moi.

— Elle n’est pas morte ? » s’écria le pauvre homme désespéré, essayant de repousser M. Brand, qui l’avait pris par le bras. Mais son corps affaibli n’était pas en état de résister, et il fut entraîné hors de la chambre.