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LA CONVERSION DE JEANNE

mandez-le à n’importe quel fermier ; oui, c’était très joli de voir ces chaînes d’œufs suspendues dans les maisons des pauvres gens. Vous n’en verrez nulle part à présent.

— Bah ! » dit M. Luke Byles, qui se targuait de savoir bien lire, et qui avait l’habitude de demander à ses connaissances d’occasion si elles savaient quelque chose de Hobbes, « il est assez juste que les basses classes soient instruites. Mais cet esprit de secte dans l’Église devrait être anéanti. En fait, ces évangélistes ne sont pas du tout des gens d’Église ; ils ne valent pas mieux que des presbytériens.

— Des presbytériens ? qu’est-ce que cela ? » demanda M. Tomlinson qui disait souvent que son père ne lui avait donné aucune éducation et qu’il se préoccupait peu qu’on s’en aperçût, car il n’en faisait pas moins ses affaires aussi bien que la plupart des gens instruits qui s’étaient trouvés sur son chemin.

« Les presbytériens », dit M. Dempster, d’un ton encore plus élevé qu’auparavant, regardant toute demande de renseignements comme lui étant naturellement adressée, « sont une secte fondée sous le règne de Charles Ier par un homme appelé John Presbyter, qui réunit toute la vermine dissidente grouillant dans de sales allées, et qui circonvint le seigneur de l’endroit, afin d’obtenir quelques aunes de terrain pour leurs assemblées de pigeonnier.