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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

et des points d’exclamation, elle tournait à la page suivante ; mais tout passage où elle voyait des mots qui promettaient autant que « petite vérole, poney, bottes et souliers », l’arrêtait aussitôt.

« Il est six heures et demie maintenant, dit Mme Linnet en regardant à sa montre comme le domestique apportait le service à thé. Je suppose que les délégués sont de retour à cette heure. Si M. Tryan n’avait pas eu la bonté de me promettre de venir nous le faire savoir, je pourrais difficilement résister à aller moi-même à Milby, apprendre quelle réponse on leur a faite. C’est un grand avantage pour nous que M. Tryan demeure chez Mme Wagstaff, car il peut nous venir voir souvent en allant à la ville et en en revenant.

— Je serais curieuse de savoir s’il y a dans le monde un autre homme, élevé comme l’a été M. Tryan, qui consentît à vivre dans ces petites chambres closes sur le communal, au milieu de cet amas de laides chaumières, dans le but de se rapprocher des pauvres gens, dit Mme Pettifer. J’ai peur qu’il n’use ainsi sa santé ; il me paraît loin d’être robuste.

— Oui, dit miss Pratt. J’ai appris qu’il est vraiment d’une très respectable famille du Huntingdonshire. Je lui ai entendu parler de la voiture de son père, — d’une manière tout à fait incidente, vous savez, — et Élisa me dit qu’il se sert de mouchoirs de fine batiste. Mes yeux ne sont