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LA CONVERSION DE JEANNE

CHAPITRE XXV

Cette crise de tentation fut la dernière que Jeanne eut à subir. La bienveillance de ses voisins, l’aide sympathique des amis qui partageaient ses sentiments religieux, les occupations de son plan au sujet de M. Tryan, unis à son vif désir d’accomplir des œuvres d’amour et de miséricorde, remplissaient ses journées de communications sociales et d’œuvres de charité. Outre cela, sa constitution, naturellement saine et vigoureuse, tendait à reprendre son équilibre et à la délivrer de ces sollicitations physiques que la plus légère habitude d’un vice laisse toujours après lui. Le prisonnier sent où les fers l’ont meurtri, longtemps après qu’il en est délivré. Elle avait constamment des visites de voisinage à faire ou à recevoir, et, à mesure que les mois se passèrent, la vue du changement de Jeanne effaçait peu à peu, même dans des esprits aussi sévères que celui de Mme Phipps, les impressions désagréables laissées par les années