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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

de M. Dempster sont en ordre……, son testament est……

— Oh ! je ne voudrais pas qu’on l’inquiétât de ces choses-là, interrompit Jeanne ; il n’a que des parents très éloignés, personne que moi. Je ne voudrais pas l’occuper de cela. Je désirerais seulement…… »

Elle ne put achever ; elle sentit venir les sanglots et quitta la chambre. « Ô mon Dieu ! dit-elle, ton amour n’est-il pas plus grand que le mien ? Aie compassion de lui ! Sois miséricordieux ! »

Cela arrivait le mercredi, dix jours après le fatal accident. Le dimanche suivant, la faiblesse de Dempster avait rapidement augmenté ; et lorsque M. Pilgrim, qui, en alternant avec son aide, avait couché dans la maison dès le commencement, entra à dix heures et demie du soir comme d’habitude, il comprit que la faible lutte de la vie durerait à peine jusqu’au matin. Pendant ces quelques derniers jours il avait donné des stimulants pour combattre l’épuisement qui avait succédé aux alternatives de délire et de torpeur. Ce secours était tout ce qui restait à faire pour le malade ; aussi, à onze heures, M. Pilgrim alla se coucher, ayant donné ses directions au garde et lui ayant demandé de l’appeler s’il survenait quelque changement ou si Mme Dempster désirait le voir.

On ne put persuader Jeanne de quitter la