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LA CONVERSION DE JEANNE

que vous le lui dire. Je vous accompagnerai jusqu’à la porte de Dempster. Je crois que Pilgrim y est encore, monsieur. Venez, Jérôme, vous avez à aller du même côté pour trouver votre cheval. »

M. Pilgrim était dans le corridor, donnant des ordres à son aide, lorsque, à sa grande surprise, il vit entrer M. Tryan. Ils se serrèrent la main, car M. Pilgrim, ne s’étant jamais joint au parti des antitryanites, n’avait aucun motif pour résister à sa conviction croissante, que le pasteur évangéliste était un être excellent, quoique ce fût un fou de ne pas mieux se soigner.

« Vraiment, je ne m’attendais pas à vous voir chez votre ancien ennemi, monsieur Tryan. Il se passera longtemps avant que Dempster recommence aucun combat.

— Je suis venu à cause de Mme Dempster, dit M. Tryan. Elle est chez Mme Pettifer ; elle a eu dernièrement une violente secousse à la suite de quelques chagrins domestiques ; je crois qu’il sera convenable de différer vis-à-vis d’elle l’annonce de l’accident survenu à son mari. »

Quand Mme Pettifer ouvrit la porte à M. Tryan, il lui dit en peu de mots ce qui était arrivé et la pria de trouver l’occasion de le faire savoir à Mme Raynor, afin qu’ils pussent, si possible, empêcher que Jeanne apprît l’événement d’une manière trop brusque.

« Pauvre femme ! dit Mme Pettifer. Elle n’est