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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

« Je vous en prie, ne me quittez pas, n’allez pas à l’église, dit-elle à Mme Pettifer. Vous et ma mère, restez avec moi, jusqu’à ce que M. Tryan vienne. »

À six heures vingt minutes, les cloches sonnérent le service du soir, et bientôt la congrégation suivit la rue du Verger, par un chaud coucher de soleil. La rue ouvrait vers l’ouest. Le soleil, rouge, jetait une splendeur solennelle sur ces maisons monotones et colorait les fenêtres de la maison de Dempster.

Tout d’un coup un murmure s’éleva fortement et se répandit le long du flot des fidèles se rendant à l’église, les groupes s’arrêtant l’un après l’autre et regardant en arrière. Au bout de la rue, des hommes suivis d’une foule de curieux portent lentement un corps étendu sur une porte. Ils passent par le milieu de la rue entre deux haies de figures étonnées, effrayées, puis ils tournent de côté et s’arrêtent à la rouge lueur du soleil devant la porte de Dempster.

C’est le corps de Dempster. Personne ne sait s’il est mort ou vivant.