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LA CONVERSION DE JEANNE

teries, au moyen de communications télégraphiques, des galeries aux bas côtés, et réciproquement. Je me souviens d’avoir beaucoup rougi et pensé que miss Landor se moquait de moi, un jour où, portant un habit à pans pour la première fois, je la vis regarder de mon côté, puis se retourner en souriant vers le beau M. Bob Lowme, dont les beaux favoris se réunissaient sous le menton. Mais, peut-être, après tout, ne pensait-elle point à moi ; car notre banc était près de la chaire, et il y avait presque toujours quelque chose de ridicule dans le vieux M. Crewe. Sa perruque n’était presque jamais régulièrement droite, et il avait une manière d’élever la voix pour trois ou quatre mots, et de la baisser ensuite jusqu’à un murmure, qui faisait que nous pouvions à peine saisir une phrase entière de tout ce qu’il disait : quoique, ainsi que ma mère en faisait la remarque, cela fût sans conséquence pour les prières, puisque chacun avait son livre ; et, quant au sermon, ajoutait-elle un peu caustiquement, nous en entendions à la maison plus qu’il ne nous en restait.

Cette jeune génération n’était pas fort lettrée. Les jeunes dames qui frisaient leurs cheveux et les rassemblaient en échafaudages élevés sur le devant de la tête, en laissant la région occipitale dénuée d’ornement, comme si l’aspect qu’elles présentaient par derrière n’avait aucune impor-