Page:Eliot - La Conversion de Jeanne.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
175
LA CONVERSION DE JEANNE

ne l’aurait pas voulu. Il l’avait mise dehors : ce serait pour toujours.

Le silence eût été absolu dans la rue du Verger sans le sifflement du vent et les tourbillons de la poussière de mars frôlant le pavé. D’épais nuages couvraient le ciel ; chaque porte était fermée, chaque fenêtre obscure. Aucun rayon de lumière ne tombait sur la grande figure blanche qui restait sur le seuil de la porte ; aucun regard ne descendait sur Jeanne, abattue sur la froide pierre et fatiguant ses yeux à planer sur l’affreuse nuit. Elle avait l’air de regarder dans l’inconnu de son avenir.