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SCÈNES DE LA VIE DU CLERGÉ

toujours l’air de voltiger, portant des paquets de tabac à la vieille Mme Tooke, et allant prendre le thé avec Mme Brinley, la femme du charpentier ; ne faisant aucune attention à sa toilette, portant toujours les mêmes robes, les jours ouvriers et les dimanches. Un homme avait une triste tâche avec une semblable femme. M. Phipps, aimable et laconique, s’étonnait du plaisir qu’avaient les femmes à se dénigrer mutuellement.

M. Pratt, appelé en consultation près d’un malade de M. Pilgrim, fit, le lendemain, la remarque suivante dans une conversation amicale avec son collègue :

« Ainsi, Dempster a renoncé à conduire lui-même ; cela fait qu’il ne se rompra pas le cou. Vous aurez à la place quelque cas de méningite ou de delirium tremens.

— Ah ! dit M. Pilgrim, cela peut difficilement durer longtemps, au train dont il va. Il a été joliment vexé de cette affaire Armstrong. Cela peut lui faire quelque tort peut-être ; mais Dempster doit avoir assez convenablement rembourré son nid ; il peut bien supporter de perdre quelques affaires.

— Les affaires dureront plus longtemps que lui, c’est assez clair, dit Pratt ; il finira un de ces jours comme une montre qui a un ressort cassé ! »

Un autre pronostic de malheur vint menacer